Un parc, une oeuvre

Un monument pour le bicentenaire de la Révolution

Commandée en 1988 par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, l’œuvre a été inaugurée le 22 juin 1989, à l’occasion des 200 ans de la Révolution française. Jean Robert dit Ipoustéguy (1920-2006), sculpteur de renommée internationale, a conçu un ensemble monumental destiné à s’imposer dans le paysage urbain. Cette sculpture en bronze incarne avec force et poésie les valeurs fondatrices de la République.

Une sculpture aux nombreux symboles

La composition, située au niveau d’un dénivelé du parc d’un large escalier faisant partie de l’œuvre, associe plusieurs éléments :

• La République, figure centrale, assise et coiffée du bonnet phrygien, tenant une gerbe de coquelicots et d’épis de blé, les mains posées sur une épée. Contrairement à l’iconographie habituelle, elle n’apparaît pas combative, mais protectrice et vigilante.
• Les “bagnolettes”, trois aiguilles de bronze de dix mètres de hauteur, érigées derrière elle et symbolisant les grands principes républicains : Liberté, Égalité et Fraternité. Sur celle de l’Égalité, Ipoustéguy a fait figurer des silhouettes représentant une famille soudée, tournée vers l’avenir.

Un contraste entre mémoire et modernité

Visible de loin et mise en valeur par un dispositif lumineux, la sculpture dialogue avec l’architecture contemporaine environnante, notamment les tours Mercuriales et le boulevard périphérique. Son implantation dans un parc verdoyant crée un contraste saisissant entre la puissance de la mémoire historique et la quiétude de la nature.

Un témoignage vivant

À la santé de la Révolution n’est pas seulement un hommage au passé. C’est une œuvre qui interroge et inspire, rappelant la lutte pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Aujourd’hui encore, elle invite les visiteurs du parc à réfléchir au sens des idéaux républicains et à leurs résonances dans notre société contemporaine.