Milieux naturels et biodiversité
Le parc présente une diversité de milieux naturels permettant la présence d’espèces aux exigences différentes. Il joue ainsi un rôle clé comme refuge dans une zone urbaine dense, justifiant son intégration au réseau Natura 2000 de Seine-Saint-Denis.
Des boisements variés
Les boisements du parc se composent de feuillus et de conifères, mêlant essences ornementales et locales. Présents dans les zones ouest et sud du parc, ils sont principalement représentés par une jeune chênaie-charmaie et une pinède située au nord du parc.
Ces milieux boisés sont surtout propices aux oiseaux nicheurs réguliers comme la Mésange bleue, la Mésange charbonnière, le Pinson des arbres et à quelques nicheurs occasionnels tels que le Roitelet huppé et le Pic épeichette.
7 hectares de friches et de prairies riches en biodiversité
Inaccessibles au public et majoritairement arbustives, les friches accueillent un cortège d’oiseaux et d’insectes typiques de ce type de milieu. De nombreux passereaux se réfugient dans les aubépines comme la Fauvette grisette, la Fauvette à tête noire, l’Hypolaïs polyglotte et le Pouillot véloce. Elles offrent aussi un terrain de chasse idéal pour le Faucon crécerelle, qui niche en hauteur sur des bâtiments aux alentours du parc.
Composées de Cornouillers sanguins, de Prunelliers, de Clématites des haies et de ronces, les friches sont gérées en écopâturage avec des chèvres et par un fauchage à rotation triennale pour favoriser la diversité des habitats. Les hautes graminées, les fleurs sauvages des friches et des prairies naturelles attirent aussi de nombreux insectes : abeilles solitaires, papillons, criquets et sauterelles. Leur présence forte démontre l’attractivité des lieux.
Les prairies sont fauchées chaque année à la fin de l’été, à l’exception de quelques zones permettant à la faune d’y trouver refuge.
Différents milieux humides aux tailles variées
Élément fort du parc, l’étang aménagé en 2003 a rapidement accueilli la nidification d’oiseaux aquatiques comme la Gallinule poule d’eau et le Canard colvert. Autour de l’étang, les roselières composées de Phragmites et de Massettes accueillent le Bruant des roseaux en halte migratoire et d’autres petits passereaux inféodés à ce milieu. L’été, il n’est pas rare de voir le Martinet noir venir y boire en rasant l’eau.
Pour favoriser la reproduction d’amphibiens et d’insectes comme les libellules, dont les larves se développent dans l’eau, deux mares permanentes ont été aménagées ainsi qu’une mare temporaire. Elles permettent à ces différentes espèces de se développer, sans risquer la prédation des poissons.
Enfin, un petit plan d’eau végétalisé aux abords de la Maison du parc Jacqueline-Tamanini apporte un peu de fraicheur et un nouveau lieu de vie pour la Gallinule poule d’eau.
Les suivis réguliers réalisés par les partenaires scientifiques du département depuis de nombreuses années permettent de mieux connaître l’évolution de la biodiversité du parc et d’ajuster la gestion du site pour mieux la préserver.
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Sources:
Suivi ornithologique du Parc départemental Jean Moulin – Les Guilands (93) – Années 2019-2020 – LPO Ile-de-France