Milieux naturels et biodiversité
En abritant quelques espèces remarquables, le parc de la Bergère représente un refuge pour la biodiversité dans un secteur de la Seine-Saint-Denis très carencé en nature.
Des milieux communs enrichis par une friche
À l’ouest, une plantation de Pins noir d’Autriche domine le paysage. Cette zone boisée agrémentée d’une clairière abrite notamment le Roitelet huppé qui apprécie les boisements de résineux.
Le parc présente ensuite une alternance de massifs arborés et arbustifs, bordant de vastes pelouses rases et des prairies. Certains recoins isolés sont particulièrement prisés par l’avifaune typique des milieux urbains avec la présence de la Mésange bleue, de la Mésange charbonnière et de l’Orite à longue queue.
Développée suite à la déconstruction de la Cité administrative, la friche apporte une nouveauté écologique au parc. Cet habitat profite à de nouvelles espèces, comme le Faucon crécerelle en chasse, ainsi qu’à des spécialistes des milieux ouverts tels que la Fauvette grisette, l’Hypolaïs polyglotte et le Chardonneret élégant. Encore récente, cette zone devrait voir sa population d’insectes s’enrichir même si la Mante religieuse et l’Oedipode turquoise, deux espèces protégées d’insectes, y ont déjà été observées.
L’un des rares sites de nidification de l’Hirondelle de rivage en Seine-Saint-Denis
Fait notoire, le long de ses berges avec le parc, le Canal de l’Ourcq abrite l’un des quatre sites de nidification de l’Hirondelle de rivage connus en Seine-Saint-Denis. A leur arrivée au mois d’avril, ces hirondelles profitent des trous dans les palplanches pour y nicher avant de repartir à la mi-août. Leur présence fait l’objet d’un suivi scientifique bisannuel rigoureux depuis plusieurs années. L’explosion de la population d’Hirondelles de rivage observée en 2022, en moyenne 7 couples observés à presque 20 couples, prouve que le parc est de plus en plus accueillant pour la biodiversité.
Près de la moitié des oiseaux inventoriés sur le parc, s’y reproduisent chaque année ou au moins très régulièrement. Dans les années à venir, le réaménagement du site prévoit de diversifier davantage les milieux en créant des lisières et des zones humides comme une mare. Ces nouveaux habitats accompagnés d’une gestion plus écologique chercheront à favoriser l’apparition ou le développement d’espèces actuellement absentes ou présentes de façon sporadique.