Milieux naturels et biodiversité
Le parc abrite une diversité d'habitats naturels, allant des boisements forestiers aux prairies calcicoles, en passant par de jeunes zones humides. Cette diversité écologique favorise une riche biodiversité, faisant de ce parc Natura 2000 un espace naturel précieux pour l'Île-de-France.
Le parc est découpé en deux secteurs distincts : au nord-est, le boisement historique reliquat de la Forêt de Bondy et au sud, un vaste espace réaménagé sur l’ancienne zone de carrières. L’ensemble est ponctué de différents milieux humides.
Le boisement historique
La partie nord-est du parc présente un boisement mature de type chênaie-charmaie au sous-bois peu développé où l’on retrouve le Chêne pédonculé, le Charme commun, l’Érable champêtre, le Frêne commun, le Sureau noir, le Noisetier commun, le Cornouiller sanguin et l’Aubépine à un style. Au printemps, les sous-bois se couvrent des floraisons des Jacinthes des bois, des Anémone des bois et des Sceaux de Salomon.
On y retrouve le cortège d’oiseaux typiques des petits boisements tel que la Sittelle torchepot, le Grimpereau des jardins et le Pic épeiche. Une zone reste clôturée et interdite d’accès afin de favoriser la nidification du Pic mar.
Deux mares enrichissent ce boisement. La première, probablement due à un trou d’obus de la Seconde Guerre mondiale, est végétalisée par de la Salicaire commune, des Laîches et des Massettes. Des Canards colverts y nichent régulièrement, et des amphibiens comme la Salamandre tachetée et le Triton palmé y trouvent refuge. La seconde mare, alimentée par les eaux de ruissellement, reste en eau toute l’année. Ses pentes sont couvertes de Grande prêle, typique des affleurements marneux de l’est parisien.
Préservée du réaménagement, une vaste prairie couvrant presque un hectare, présente un cortège floristique diversifié typique des sols calcaires des anciennes carrières de gypse avec des pâturins, la Gesse des prés, la Vesce commune et le Bouton d’or.
La renaturation du nouveau parc
Le nouveau secteur du parc a été aménagé sur l’ancienne zone de carrières, qui a dû être en majeure partie défrichée et sécurisée par comblement. Cet espace est composé de pelouses et de jeunes plantations qui attirent déjà de nombreuses espèces d’oiseaux liées aux milieux plus ouverts, comme les Pipits farlouse et sponcielle, ou encore le Traquet motteux.
La création de divers milieux humides favorise une biodiversité dynamique. On y trouve un étang aménagé avec une partie marécageuse, où la Bergeronnette des ruisseaux est observée depuis 2022, ainsi qu’une mare alimentée par les eaux pluviales dont les berges se végétalisent naturellement. Un réseau de fossés situé le long des chemins canalise l’eau de pluie jusqu’aux pieds de pente.
Ces nouveaux habitats bénéficient déjà à de nombreux amphibiens : Alyte accoucheur, Triton ponctué, Grenouille verte et Grenouille agile. Des insectes inféodés aux milieux humides et pionniers, comme certaines espèces de criquets et d’Odonates tel que l’Agrion nain, y prospèrent également.
Les études réalisées sur le parc ont montré que la création de ce nouveau secteur a permis une augmentation de la richesse des oiseaux du parc ces dernières années, avec l’observation de nouvelles espèces notamment dans les zones humides et les milieux ouverts.
--------- Sources :
- Inventaire avifaunistique du Parc départemental de la Fosse-Maussoin – (2022-2023 – Janvier 2024) – LPO Île-de-France
- Inventaires naturalistes (2021-2023) pour la création d’une ZNIEFF de type 1 à la Fosse-Maussoin à Clichy-sous-Bois (93) – Les Amis Naturalistes des Coteaux d’Avron