Milieux naturels et biodiversité

Pelouses et prairies

L’habitat du parc est constitué de gazons régulièrement tondus et ponctués d’arbres isolés, de bosquets et de massifs arbustifs de tailles diverses. Les espèces végétales mêlent essences exotiques et autochtones. Afin de favoriser la biodiversité, une gestion différenciée avec des fauches tardives a été mise en place sur plusieurs secteurs du parc, notamment à proximité des aires de jeux, le long de la ripisylve, près du parking, sur les talus et le long des lisières.

Ces milieux herbacés, en cours d’évolution et de diversification, abritent des stations de plantes patrimoniales, comme plusieurs espèces d’orchidées : l’Orchis bouc, l’Orchis pyramidale et l’Ophrys abeille. Ces prairies aux herbes hautes favorisent la présence de la petite faune et notamment des insectes. Des espèces patrimoniales comme la Zygène de la Coronille, un papillon de nuit associé à la plante Coronille variée, et classé sur la liste rouge des papillons d’Île-de-France, est ainsi observée dans les prairies du parc

Boisements mixtes de feuillus et de résineux

Les boisements sont composés de résineux comme l’Épicéa commun, le Pin noir d’Autriche, le Sapin de Douglas, ainsi que de feuillus variés tels que le Charme commun, le Hêtre commun, des Peupliers, des Frênes noir et blanc, du Tilleul à petites feuilles, des Érables.

Plantés sur des remblais de mauvaise qualité à la création du parc, de nombreux arbres dépérissent aujourd’hui, formant des clairières. Parmi les arbustes qui profitent de ces ouvertures, on découvre la pousse spontanée de jeunes arbres comme l’Alisier torminal et le Chêne. Un programme de replantation d’arbres est en cours (2024) afin de régénérer ces peuplements et constituer des lisières.

Chaque boisement possède son écosystème de sous-bois à l’ambiance unique, bordé de lisières, qui tempèrent la lumière et l’humidité favorisant la présence d’orchidées Epipactis à larges feuilles. Le cortège d’oiseaux est très diversifié : Mésanges charbonnière et huppée, Merle noir, Troglodyte mignon, Rouge-gorge familier… Les mammifères tels que l’Écureuil roux et le Hérisson d’Europe y sont parfois observés.

Ripisylve et pointe nord de L’Île-Saint-Denis

Inaccessible et abrupte, la berge de la Seine au sud-est du parc présente un fort enjeu écologique. Une ripisylve¹, composé d’Aulne glutineux et de Saule blanc, s’y est développée. Les zones de transition entre la ripisylve et les zones de pelouses sont colonisées par de nombreuses plantes typiques des bords d’eau : Salicaire commune, Iris des marais, Saponaire officinale.

Le long de la Seine, il n’est pas rare d’observer le Martin-pêcheur d’Europe ou la Sterne pierregarin en vol, espèces ayant permis au parc d’intégrer le site Natura 2000 de la Seine-Saint-Denis.

La pointe nord de L’Île-Saint-Denis ne fait pas partie du parc mais est comprise dans le périmètre du site Natura 2000. Cette zone fermée au public bénéficie d’une quiétude favorable à la faune, le Renard roux y est ainsi régulièrement observé. Elle intègre des milieux allant de la strate arborée à la strate herbacée, une prairie sèche à végétation rase et une ripisylve. Elle sert également de dortoir hivernal pour une importante population de Grands Cormorans.

Les études réalisées sur le parc de L’Île-Saint-Denis permettent d’ajuster la gestion en faveur de la biodiversité afin de mieux connaître son évolution. Ainsi, des suivis réguliers effectués depuis plusieurs années par la LPO Île-de-France, montrent une progression de la diversité des espèces d’oiseaux, avec une prédominance pour celles généralistes et forestières, et l’observation régulière d’espèces patrimoniales.

¹Boisement des rives de milieux aquatiques.

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Sources :

• Étude, cartographie et préconisations de gestion pour les boisements du parc départemental de l’Île-Saint-Denis (93) – ECOTER – 11/12/2023
• Parc de L’île-Saint-Denis – Inventaire ornithologique 2022-2023 – LPO Ile-de-France – janvier 2024