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L’histoire du parc

Publié le 15 juillet 2024
Thématiques
  • Parc de L’Ile-Saint-Denis
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Aménagé durant les années 1980, le parc départemental de L'Ile-Saint-Denis est un parc longiligne au relief vallonné. Les agréables points de vue sur la Seine qui l'entoure rappellent les œuvres des peintres impressionnistes.

4 îlots pour une île

Au Moyen-Age, L’Île-Saint-Denis était constituée de 4 îlots habités principalement par des pêcheurs, des bateliers et des paysans. Du 14ème siècle jusqu’à la Révolution française, ces îles furent la propriété de l’abbaye de Saint-Denis, construite dans la commune voisine. Le nom d’Île Saint-Denis fut ainsi donné à la plus grande d’entre elle, qui constitue aujourd’hui la partie centrale et nord de la ville.

Au 19ème siècle, l’essor industriel transforma le paysage le long des rives de la Seine. A la fois agricole et industrielle, L’Île-Saint-Denis accueillit un port d’amarrage très fréquenté par les navires marchands naviguant entre Paris et Le Havre.

La construction de différents ponts à partir de 1844 ouvrira l’île sur les communes environnantes : Saint-Denis, Gennevilliers, Saint-Ouen, Epinay-sur-Seine et Villeneuve-La-Garenne.

Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle que l’île Saint-Denis, l’île du Châtelier, l’île des Vannes et l’île du Javeau furent regroupés pour former une entité unique et cohérente : L’Île-Saint-Denis

Les loisirs des bords de Seine au 19ème siècle

Le développement des loisirs au bord de la Seine en région parisienne est lié à l’évolution de son aménagement. La mise en service du barrage de Bezons en 1840 offre ainsi des conditions favorables pour la navigation des voiliers munis de quilles qui attirent les amateurs de canotage.

La mise en service des lignes de chemins de fer favorise la venue des Parisiens lors des congés de fin de semaine. Ils viennent savourer les joies de la campagne et des loisirs en bord de Seine, mais aussi boire et danser dans les nombreuses guinguettes qu’offrent l’île comme les lieux emblématiques de « la Grande Ferme » et « la Petite Ferme ».

Les peintres Impressionnistes comme Berthe Morisot et Albert Sisley, capturèrent la beauté de l’île et ses environs dans leurs tableaux. Édouard Manet, inspiré par ces lieux, aurait aussi dessiné les esquisses de son œuvre « Le Déjeuner sur l’herbe » (1862) sur L’Île-Saint-Denis.

Après la guerre de 1870, de nouvelles guinguettes ouvrirent au nord de L’Ile-Saint-Denis, mais beaucoup disparurent dans les années 1930. Malgré cela, les berges de l’île restèrent des lieux de promenade et de pêche.

Un parc de 1600 mètres sur 175 mètres

Après la seconde guerre mondiale, les terrains maraichers du nord de l’Île laissèrent progressivement la place à des friches abandonnées avec dépôts de matériaux et casse automobile.

Dans sa politique d’amélioration du cadre de vie des sequano-dyonisiens, ces terrains sont acquis en 1971 par le Département de la Seine-Saint-Denis, en vue de créer un parc départemental dédié aux sports et aux loisirs. Ces 23 hectares de terrains constituent une bande de 1600 mètres de long jusqu’à 175 mètres de large par endroits.

L’aménagement du parc connut plusieurs phases entre 1979 et 1990 et fut principalement financé par l’apport de 260 000 m3 de remblais provenant des travaux de l’A86 pour façonner le relief du site.

La première phase d’aménagement de 15 hectares fut inaugurée le 1er juillet 1981, avec de vastes pelouses alternant avec des plantations d’espèces végétales locales et ornementales, une aire de jeux près du pont d’Epinay. Les berges de la Seine furent laissées à l’état sauvage le long du petit bras de Seine.

Une deuxième phase de 8 hectares, fut inaugurée le 17 septembre 1988, avec l’aménagement de la Promenade des impressionnistes, reliant le parc au centre-ville en longeant la Seine.

Depuis 2018, le Département est propriétaire de la totalité de la pointe de l’Île Nord, ancienne friche industrielle. Imaginée comme une extension possible du parc, elle est aujourd’hui sous convention avec l’association Halage dans le cadre du projet écologique et environnemental Lil’Ô.