L’histoire du parc

200 hectares d’espaces naturels ouverts au public

Le parc départemental du Sausset est aménagé sur d’anciennes terres agricoles de la Plaine de France. A la fin des années 1970, le site est rattrapé par l’expansion urbaine qui touche la Grande couronne de l’Ile-de-France : aéroport Roissy-Charles de Gaulle, quartiers Nord d’Aulnay-sous-bois, usine PSA, construction de l’A104 et aménagement du parc d’affaires Paris Nord 2.

Au centre de cet espace, 200 hectares de terres agricoles sont destinés à accueillir une zone d’activités desservie par la gare RER de Villepinte et la route Camille Pissarro. En accompagnement de ces installations et de la création de bassins de retenue des eaux d’orage, un parc de 33 hectares est prévu dès 1971 et des plans d’aménagement sont réalisés en 1973.

En 1975, des études concluent à la nécessité de réaliser un grand parc au nord-est de la Seine-Saint-Denis, afin de de sanctuariser un espace vert pour la population dans un contexte d’urbanisation croissante. Le département décide d’aménager sur cet espace un parc paysager de 200 hectares avec comme politique l’aménagement en espaces verts de 10% de la superficie totale du Département.

Un concours est lancé en 1979 avec comme contraintes l’intégration de différents équipements : le bassin de Savigny, la gare RER, les 3 châteaux d’eau au Nord d’Aulnay-sous-bois et la proximité de voies routières à grande circulation. Enfin, le concours impose l’idée d’une « campagne réservée aux citadins ».

Un parc aux 4 ambiances

Le concours est remporté par l’équipe formée de Michel et Claire Corajoud, paysagistes membres de l’Atelier d’urbanisme et d’architecture (AUA).

Sur un site coupé par les infrastructures routières et ferrées, les concepteurs imaginent un projet structuré en quatre ambiances paysagères différentes :

• Au nord du parc, « la Forêt » est constituée de boisements de feuillus et de conifères sur 70 hectares ;
• Au nord-est, « le Puits d’Enfer » dont 20 hectares sont aménagés en boisements et clairières, est aujourd’hui consacrée à l’activité agricole et viticole du parc;
• Au sud-est, le secteur du « Bocage » rappelle le passé rural de ces lieux et présente une alternance de haies bocagères et prairies sur 43 hectares ;
• Au sud-ouest, la zone des « Prés Carrés » dédiée aux activités ludiques avec ses 52 hectares, offre de vastes pelouses et deux plans d’eau : l’étang de Savigny et le Marais.

Si le parc ouvre dès 1981, il n’a jamais cessé d’être aménagé et modifié. Sa mosaïque de milieux invite à la balade entre forêt, vignoble et champs de cultures saisonnières. Avec ses moutons, ses chèvres et ses vaches, le secteur du Bocage plonge le promeneur dans une ambiance campagnarde tandis que les zones humides de l’Étang de Savigny et du Marais offrent à voir une grande diversité d’oiseaux.

Des vignes, une ferme urbaine et des produits locaux

Depuis de nombreuses années, des aménagements sont mis en place autour de l’agriculture et de l’alimentation, avec des productions spécifiques au parc : jardin pédagogique, rucher, cultures de fruits et de céréales…

Planté en 2004, le vignoble pédagogique du parc du Sausset compte aujourd’hui 2600 pieds de cépages Pinot noir et Chardonnay. Le parc produit chaque année entre 300 et 700 bouteilles de vin et 100 à 300 litres de jus de raisin. Le vin du parc est certifié IGP (Indication Géographique Protégée).

Installée dans le secteur du Puits d’Enfer, la Ferme du Sausset a été officiellement créée en août 2020 et exploite une superficie de 5,5 hectares. Le collectif regroupe deux structures : le Potager du Grand Paname qui produit des légumes biologiques et l’association Pariciflore, pépinière de plantes sauvages locales.

Chaque année, le 1er dimanche du mois d’octobre en clôture de la saison de programmation, la Fête de la vigne et des produits du terroirs est organisée. Elle met en valeur les productions « agricoles » du parc et celles de ses partenaires.