Milieux naturels et biodiversité

Des milieux humides très attractifs pour la biodiversité

Avec de nombreux habitats rares en Seine-Saint-Denis, les milieux humides du parc jouent un rôle essentiel pour la biodiversité, en particulier l’étang des Brouillards et le Vallon écologique, où se développent d’importantes roselières. Ces zones abritent des espèces patrimoniales comme le Blongios nain, tout en servant de haltes migratoires et de sites d’hivernage au Martin-pêcheur d’Europe et au très rare Butor étoilé.

Les plans d’eau, peuplés d’une faune piscicole commune, offrent des territoires de chasse à des espèces comme la Sterne pierregarin ou le Héron cendré dont la héronnière du Grand lac, riche d’une vingtaine de nids, constitue un enjeu majeur de préservation.

Le biotope du parc Georges-Valbon est favorable à la reproduction de nombreux amphibiens. Il abrite notamment le Crapaud calamite, une espèce rare et menacée dont l’habitat a pu être enrichie par l’amélioration du réseau de mares et la préservation des zones humides sur le Terrain des essences, ouvert au public fin 2024.

Avec 36 espèces de libellules et demoiselles recensées, le parc est le site le plus riche de Seine-Saint-Denis pour les odonates, hébergeant des espèces rares et protégées comme la Libellule fauve et l’Agrion nain. Les chauves-souris trouvent aussi dans ces milieux humides des territoires de chasse privilégiés.

En ce qui concerne la flore des milieux aquatiques et humides, 3 espèces patrimoniales sont présentes sur le parc qui accueille l’une des seules stations à l’échelle départementale de l’Utriculaire citrine, espèce aquatique protégée au niveau régional.

Près de 200 hectares de boisements

Tous issus de plantations, les milieux boisés couvrent près de la moitié du parc Georges-Valbon. Parmi eux, les boisements du secteur Audias (partie sud du parc), sont les plus vastes sur plusieurs kilomètres à la ronde. Ils servent de refuge à des populations hivernantes d’oiseaux comme les grives et les pinsons. On y retrouve en nidification le Hibou-moyen duc depuis de nombreuses années, ainsi que des espèces classées Natura 2000 comme le Pic mar et le Pic noir, en train de s’installer.

La richesse des prairies

Les milieux ouverts, bien représentés dans le parc, varient entre pelouses entretenues, prairies de fauche, friches herbacées et arbustives abritant une flore diversifiée. Parmi les espèces de plantes rares, on notera la présence de la Crassule mousse et de la Renoncule à petites fleurs, protégée dans la région.

Les prairies du nord du parc sont particulièrement prisées par les insectes et favorisent le développement d’espèces peu communes comme le Conocéophale gracieux et le Grillon d’Italie qui font partie de la famille des sauterelles et des criquets. Parmi les papillons diurnes, des espèces rares telles que le Flambé, la Grande Tortue, l’Hespérie de l’Alcée et la Piéride de l’Ibéride, protégée dans la région, sont également observées.

Les milieux arbustifs sont des espaces d’intérêt pour l’avifaune du parc et pour les espèces migratrices qui profitent largement des nombreux arbustes à baies. La Grande Prairie et le Vallon écologique constituent des zones potentielles pour la halte migratoire de la Pie-grièche écorcheur et de la Bondrée apivore. En raison de sa richesse ornithologique, le parc est classé Natura 2000, hébergeant 9 des 12 espèces prioritaires du site Natura 2000 de la Seine-Saint-Denis.

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Sources :

• Olivier Roger (OGE) – 110020468, Plans d’eau et friches du Parc départemental de la Courneuve – INPN, SPN-MNHN Paris, 10P.
• Les Amis Naturalistes des Coteaux d’Avron (ANCA) – 110020475, Parc départemental de la Courneuve – INPN, SPN-MNHN Paris, 61P.
• Suivis et inventaires de l’avifaune du Parc départemental Georges-Valbon – LPO Ile-de-France – Année 2023
• Parc départemental Georges-Valbon – Plan de gestion 2015-2025 / TOME 1 – Diagnostic, objectifs et stratégie – 01/07/2015 – Département de la Seine-Saint-Denis – Ecoter