L’histoire du parc
Le parc forestier de la Poudrerie est situé sur le territoire des communes de Sevran, Villepinte, Livry-Gargan et Vaujours. Ses 137 hectares offrent aux visiteurs l'un des derniers témoins de l'immense forêt de Bondy, façonné par son activité industrielle passée : la fabrication de la poudre.
La Poudrerie Nationale de Sevran-Livry : 100 ans d’activité
Afin de dynamiser le commerce des poudres noires civiles, Napoléon III décide en 1865, la création d’une poudrerie implantée sur les communes de Sevran et de Livry. L’emplacement choisi est un espace forestier au bord du Canal de l’Ourcq et de la voie ferrée. A proximité de Paris et à l’écart des zones urbanisées, cette localisation apparaît comme stratégique aussi bien du point de vue sécuritaire que de l’acheminement des matériaux.
La première usine commence son activité en 1873. Pour répondre aux besoins croissants liés à la guerre et accroître la production, elle s’étend en passant de 30 à 140 hectares vers l’est du site à partir de 1875. Les terrains au nord du Canal de l’Ourcq deviennent des lieux d’expérimentation de pointe, accueillant un champ de tir au canon, des essais pour la Marine et un laboratoire d’études. Ce site devient même pionnier dans la recherche et la production de nouvelles poudres, telles que la Poudre blanche sans fumée inventée par l’Ingénieur Paul Vieille, précurseur des poudres utilisées dans la propulsion de fusées comme Ariane.
Dans les années 1960, l'arrivée des règles de concurrence européennes contraint à réorganiser la production de poudres. La Poudrerie Nationale de Sevran-Livry ne fait pas partie des sites choisis pour continuer cette activité.
Un site classé en 1994
En 1973, l’histoire de la Poudrerie prend un tournant décisif : l’arrêt de son activités industrielle. Mais au lieu de disparaître dans l’oubli, ce site emblématique va se métamorphoser en un parc forestier accessible à tous.
Propriété de l’État, le site est alors largement remanié par l’Office National des Forêts. Malgré la démolition de la plupart des anciens bâtiments, des vestiges évocateurs du passé subsistent : les tracés des allées, les alignements d’arbres, le réseau hydraulique… Une trentaine de bâtiments est préservée de cette destruction.
Sous l’impulsion de l’association « Les amis de la Poudrerie », le site est officiellement classé par l’État en 1994 pour son importance historique et son charme pittoresque, en vertu de la loi du 2 mai 1930. Cette reconnaissance souligne son rôle essentiel dans l’histoire nationale des poudres et la singularité de ses paysages.
Depuis la reconversion de la Poudrerie en parc, le caractère forestier du site s’est progressivement réaffirmé pour devenir un atout paysager et écologique fort. La gestion du site recherche une cohabitation la plus harmonieuse possible entre l’accueil d’un public très important et la préservation d’un milieu naturel fragile et soumis à une très forte pression d’utilisation.
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En 1996, la gestion du site est confiée à l'Agence des Espaces Verts de la Région Île-de-France, puis en 2011 au Département de la Seine-Saint-Denis. Aujourd'hui, ce parc historique continue d'émerveiller et de captiver les visiteurs, offrant un précieux lien avec notre passé industriel et naturel.